Déclaration de Daniel Cirera Membre du comité exécutif national du parti communiste français
Je suis très préoccupé par la manière dont s’engage la préparation du congrès et par les risques d’impuissance que portent les rivalités personnelles qui éclatent au sein même de la direction. Le problème n’est pas que se multiplient les prises de positions et les initiatives, personnelles ou collectives. Après le désastre électoral de la présidentielle, c’est le contrarie qui serait étonnant. C’est l’avenir non seulement du parti communiste français, mais du communisme dans la gauche et la vie politique française qui en jeu. Cela ne se règlera pas par des coups médiatiques ou des manœuvres d’appareil. Nouvelle formation politique, parti communiste rénové, autre parti, la question est posée. Moi-même je suis de ceux qui se prononcent pour un parti nouveau et différent, un autre parti, qui intègre le patrimoine, l’apport militant et culturel du communisme français, construit en toute transparence dans un partenariat sincère et loyal avec d’autres, issus d’autres sensibilités, pour des objectifs communs. Le contraire de ralliements à un clan ou à des chefs de file autoproclamés. Il faut un débat véritable qui ne soit pas une simple juxtaposition de points de vue parmi lesquels il suffirait de choisir. Un brassage effectif des recherches et des propositions à égalité de droits d’expression. La responsabilité de la direction est engagée. Il s’agit donner à voir effectivement, dans le parti et au-dehors, les point forts, essentiels d’un débat qui est d’ores et déjà engagé. Avec ceux qui partagent la même perspective, nous serons très exigeants sur ce point. C’est l’esprit de ce que j’ai dit au conseil national. C’est ce que nous dirons dans les jours qui viennent, et notamment à la Fête de l’Humanité.